Comment rester crédible quand tu doutes toi-même ?
Rester un repère même quand on se cherche un peu…
T’es censé(e) incarner la vision, montrer la voie, être “solide” en toutes circonstances. Mais en vrai ? Parfois tu doutes. Parfois tu te demandes si t’es pas juste en train d’improviser ta vie pro… comme ta vie perso, d’ailleurs. Parce que oui : tu peux manquer de confiance en toi dans la vraie vie, et pourtant être un(e) manager crédible, respecté(e) et même épanoui(e).
Bienvenue dans un nouvel épisode du Brief !
Aujourd’hui, on aborde un grand classique des managers humains (donc normaux) :
Comment rester crédible quand, à l’intérieur, t’as parfois l’impression de marcher à côté de tes propres certitudes.
Pourquoi c’est si délicat ?
Parce que dans l’imaginaire collectif, douter = faiblesse.
Et quand tu es manager, tu veux surtout inspirer, rassurer, donner envie de te suivre. Pas renvoyer l’image de quelqu’un qui passe ses soirées à relire ses mails en boucle pour vérifier qu’il a pas écrit une énorme connerie.
Mais la vérité ? Le doute, c’est pas un bug. C’est un signe de lucidité. C’est ce qui te permet d’ajuster, de progresser, de rester aligné(e).
Les obstacles classiques
• Tu te juges toi-même : “Si je doute, c’est que je suis pas à la hauteur.”
• Tu crains que ça se voie : peur que ton équipe perde confiance.
• Tu compenses en surjouant la posture : et là… ça sonne faux.
• Tu t’interdis de partager ton inconfort : parce que “un manager, ça doit avoir les réponses”.
Anecdote perso
Quand j’ai été nommée responsable, j’ai cru que quelqu’un allait me démasquer d’un moment à l’autre. Genre « pardon, on s’est trompé de dossier, c’était pas toi. » J’étais paralysée par l’idée de ne pas être à la hauteur. Alors j’ai commencé à surcompenser : tout vérifier, tout anticiper, faire des to-do dans des to-do… épuisant. Un jour, en pleine journée compliquée, j’ai pris 5 minutes pour moi et j’ai écrit trois choses que j’avais bien faites depuis le matin. Rien de fou : un brief clair, une bonne répartie client, et un soutien à une collègue en stress. Et bizarrement, ça m’a reboostée. J’ai gardé ce réflexe quelques temps : quand je me sentais nulle, je me forçait à noter ce que j’avais bien fait, même un truc minuscule.
OK mais on fait quoi ?
• On s’autorise le doute. → “Je n’ai pas encore toutes les réponses, mais voici où on en est.”
• On reste clair sur le cap. → Même si le chemin est flou, ce que tu vises doit être limpide.
• On s’appuie sur l’équipe. → “Qu’est-ce que vous en pensez ?” n’est pas un aveu de faiblesse, c’est de l’intelligence collective.
• On dose la vulnérabilité. → Le “je galère” peut créer de la proximité… à condition de le coupler à “mais je m’en occupe”.
Ce qu’il faut retenir :
Le doute ne décrédibilise pas. C’est la façon dont tu le portes qui fait la différence.
Tu peux être légitime, compétent(e), engagé(e)… et traverser des moments de flou.
Let’s go pour le sondage concernant le sujet du prochain brief.
Thème 1 : Comment créer une culture d’entreprise positive malgré les contraintes du quotidien
Thème 2 : Réussir un bon brief du matin et insuffler une bonne dynamique pour la journée
Thème 3 : Trop gentil(le), trop dispo… et complètement à bout…